Joël Pommerat réinvente avec beaucoup d’humour, de sensibilité et de piquant le conte de Cendrillon. Son récit commence par un malentendu, une mère malade adresse à sa fille des paroles qu’elle ne comprendra pas tout à fait... La « très jeune fille » traumatisée se croit obligée, jusqu’à s’oublier elle-même, de penser constamment à sa mère pour la maintenir en vie, au moins quelque part... Parfois, le deuil arrête le temps ; parfois, les vivants se sentent chargés des morts, au risque de succomber sous le fardeau. Ce conte enchante par sa tendresse et sa cruauté, sa lumière et sa noirceur. Il aborde avec subtilité et modernité les questions existentielles de l’enfance, la frontière entre le monde adulte et l’enfance, la médiocrité et la richesse des relations humaines.